Traumatisme psychique

Un traumatisme peut survenir après :

• Des événements violents ou choquants : agressions, accidents, guerres, attentats, catastrophes naturelles, etc.

• Des situations de maltraitance, abus sexuels, violences conjugales ou négligence grave.

• Des pertes brutales : décès d’un proche, séparation soudaine, abandon.

• Des formes de traumatismes complexes : exposition répétée à la violence, à la peur ou à l'insécurité, surtout dans l’enfance.

Le cerveau, dépassé par l’intensité de l’expérience, peut alors se mettre en mode "survie" : il fige, se dissocie, ou reste bloqué dans un état d’alerte.

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Un traumatisme psychique n’est pas toujours conscient au moment où il se produit. Le cerveau, pour se protéger, peut « mettre de côté » ou enfouir l’événement, surtout si cela arrive dans l’enfance ou dans un contexte où il n’était pas possible de comprendre ou d’en parler.

Cependant, même s’il a été oublié ou longtemps refoulé, le traumatisme peut réapparaître des années plus tard, parfois à l’âge adulte.

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Parfois, c’est un événement déclencheur (une séparation, une naissance, un deuil, un changement de vie…) qui ravive la mémoire traumatique. Le retour de ces souvenirs n’est ni un signe de faiblesse, ni une "invention" : c’est souvent un signal que le psychisme est prêt à faire face à ce qui n’a pas pu être traité à l’époque.

La thérapie permet alors d’accueillir ces souvenirs dans un cadre sécurisant, de leur donner du sens, et de les intégrer progressivement dans votre histoire de vie, pour qu’ils ne contrôlent plus votre présent.

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Comment le traumatisme se manifeste ?

Les manifestations varient selon les personnes, mais les signes les plus fréquents sont :

• Hypervigilance permanente, impression de danger constant

• Flashbacks, souvenirs envahissants ou cauchemars

• Évitement de certains lieux, situations, émotions

• Troubles du sommeil, irritabilité, crises d’angoisse

• Perte d’estime de soi, sentiment de honte ou de culpabilité

• Troubles somatiques (douleurs, troubles digestifs…)

• Dissociation (impression d’être déconnecté de soi ou de la réalité)

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Quand ces symptômes durent dans le temps et affectent la vie quotidienne, on peut parler de trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou de traumatisme complexe (souvent lié à des violences prolongées).

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Se remettre d’un traumatisme ne consiste pas à oublier ce qui s’est passé, mais à intégrer l’expérience dans son histoire de vie, sans qu’elle continue à contrôler le présent.

La thérapie permet de :

- Mettre des mots sur ce qui a été vécu, dans un espace sécurisé
- Comprendre les réactions émotionnelles et corporelles, souvent incomprises ou jugées
- Apaiser les symptômes (anxiété, flashbacks, dissociation…)
- Reconstruire une image de soi plus juste, moins marquée par la honte ou la culpabilité
- Retrouver un sentiment de sécurité intérieure
- Se reconnecter au corps et à ses émotions, de manière progressive
- Réparer la capacité à faire confiance et à se relier aux autres

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L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing, ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) est une thérapie conçue pour traiter les souvenirs traumatiques non digérés. Elle repose sur une stimulation bilatérale (le plus souvent des mouvements oculaires) pendant que la personne repense à l’événement perturbant, de façon sécurisée et accompagnée.

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Ce processus permet au cerveau de "débloquer" et retraiter l’information traumatique, afin qu’elle ne déclenche plus de détresse émotionnelle intense au présent.

De nombreuses études ont montré que l’EMDR est particulièrement efficace pour :

• réduire les symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT),

• apaiser les flashbacks, cauchemars, et anxiété persistante,

• restaurer un sentiment de sécurité intérieure,

• et parfois accélérer le processus de guérison, même pour des traumatismes anciens.

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L’EMDR est reconnu par l’OMS, la HAS et d'autres institutions internationales comme une approche de première intention pour le traitement des traumatismes.