Affirmation de soi
Au fil de la vie, et en fonction de son histoire personnelle (éducation, expériences relationnelles, environnement social ou professionnel), on adopte des manières habituelles de communiquer.
Mais ces habitudes ne sont pas toujours aidantes, surtout quand elles nous empêchent d’exister pleinement.
L’affirmation de soi, c’est la capacité à :
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Exprimer ce que l’on pense, ressent et veut, de façon directe et honnête,
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Tout en respectant les droits, les émotions et les besoins des autres.
Cela signifie pouvoir dire :
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"Non" sans culpabiliser,
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"Je ne suis pas d’accord" sans agressivité,
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Ou encore "J’ai besoin de..." sans peur du rejet.
L’affirmation de soi repose sur un équilibre : ni passivité, ni agressivité.
C’est un comportement relationnel sain, qui favorise des échanges plus justes, plus clairs, et plus respectueux.

Dans nos relations avec les autres (au travail, en famille, en couple, entre amis), nous utilisons différents modes de communication. Ces modes ne sont pas figés : nous pouvons passer de l’un à l’autre selon les contextes, les émotions ou les personnes en face de nous.
Cependant, certaines personnes adoptent de façon habituelle un ou deux modes dominants, parfois au détriment de leur bien-être ou de la qualité de leurs relations.
Voici les quatre grands types de communication :
1. La communication passive
"Je préfère ne rien dire", "Ce que je pense n’est pas important"
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La personne n’ose pas exprimer ses idées, émotions ou besoins.
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Elle évite le conflit à tout prix.
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Elle se soumet ou s'efface par peur de déplaire, d'être rejetée ou jugée.
Comportements typiques :
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Se taire même quand on n’est pas d’accord,
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Accepter des choses qu’on ne souhaite pas vraiment,
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Ne pas oser dire non.
Conséquences :
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Accumulation de frustration, faible estime de soi,
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Sentiment d’injustice ou de ne pas être respecté·e,
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Risque de tensions internes, voire d’explosions émotionnelles ultérieures.
2. La communication agressive
"C’est moi qui ai raison", "Tu dois faire ce que je dis"
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La personne impose ses idées, besoins ou opinions sans tenir compte de ceux des autres.
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Elle utilise parfois l’intimidation, les critiques, ou le ton autoritaire.
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Elle cherche à dominer la relation.
Comportements typiques :
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Couper la parole, hausser le ton, menacer ou ridiculiser,
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Imposer son point de vue,
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Ne pas écouter l’autre.
Conséquences :
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Génère de la peur, du rejet ou des conflits,
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Dégrade les relations,
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Peut laisser un sentiment de culpabilité ou de solitude.
3. La communication affirmée (ou assertive)
"Je me respecte et je respecte les autres"
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La personne exprime ses opinions, émotions et besoins clairement et calmement,
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Elle pose ses limites sans agressivité,
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Elle tient compte de ses droits et de ceux des autres.
Comportements typiques :
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Dire non de manière posée,
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Faire une critique constructive,
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Demander quelque chose sans exiger.
Conséquences :
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Renforce l’estime de soi,
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Améliore les relations,
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Favorise des échanges respectueux et sincères.
4. La communication manipulatrice
"Je n’impose rien… mais je fais en sorte que tu cèdes quand même"
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La personne ne s’exprime pas de manière directe,
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Elle cherche à influencer ou contrôler l’autre par des moyens détournés,
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Elle peut utiliser la culpabilisation, l’ambiguïté, l’ironie, ou le chantage émotionnel.
Comportements typiques :
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Sous-entendus, insinuations,
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Victimisation ou flatteries intéressées,
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Détourner l’information pour servir ses intérêts.
Conséquences :
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Relations floues, tensions invisibles mais présentes,
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Perte de confiance mutuelle,
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Conflits larvés, incompréhensions
Chaque mode de communication a des effets directs sur les relations et sur l’estime de soi
La communication affirmée/affirmative est la seule qui permet :
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De se respecter tout en respectant l'autre,
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De poser ses limites sereinement,
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De construire des relations plus saines, équilibrées et durables.
Le manque d’affirmation de soi : un frein au bien-être
Quand on n’ose pas s’affirmer, les conséquences sur le bien-être peuvent être profondes et durables. Ce manque d’affirmation touche à l’estime de soi, aux relations et à l’équilibre psychique.
Sur le plan psychologique
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On ressent de la frustration (ne pas dire ce qu’on pense ou ressent),
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On développe parfois de la culpabilité ou un sentiment d’impuissance,
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L’estime de soi s’affaiblit, car on ne se sent ni entendu·e, ni respecté·e,
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Cela peut conduire à des états de stress chronique, d’anxiété sociale, voire de dépression.
Sur le plan relationnel
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On peut se sentir exploité·e, invisible ou pris·e pour acquis·e,
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Les besoins non exprimés génèrent des ressentiments silencieux,
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Cela peut créer des tensions passives, ou à l’inverse, des ruptures brutales,
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Parfois, l’entourage ne comprend pas les réactions (colères refoulées qui explosent, replis soudains...).
Dans la vie quotidienne
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Difficile de poser ses limites, de dire non, ou de faire des demandes claires,
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On a tendance à éviter les situations inconfortables, ce qui peut freiner les opportunités,
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On peut vivre une forme de déséquilibre constant entre ce qu’on ressent, ce qu’on pense et ce qu’on exprime.
Le manque d’affirmation entretient une distance entre soi et les autres, mais aussi entre soi et ses propres besoins.
L’affirmation de soi n’est pas un "don" naturel : c’est une compétence qui s’apprend et se travaille.
En thérapie, on peut :
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Identifier ses modes de communication habituels,
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Explorer les freins à l’affirmation (peur du rejet, croyances limitantes, éducation...),
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Travailler sur la confiance en soi et l’estime personnelle,
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Apprendre des techniques concrètes de communication assertive :
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Savoir formuler une critique ou un désaccord,
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Apprendre à dire non sans se justifier excessivement,
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Poser ses limites de manière claire,
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Gérer ses émotions dans l’échange,
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Utiliser des outils comme le message en “je”, la technique du disque rayé, ou encore la méthode DESC (Décrire, Exprimer, Spécifier, Conséquences).
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L’espace thérapeutique permet aussi d’expérimenter ces outils en toute sécurité, pour ensuite les transférer dans la vie quotidienne.